Quelques actualités sur les travaux du gouvernement français en cours en matière de stratégie numérique.
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Le gouvernement sélectionne 3 projets pour rivaliser avec Microsoft Office et Google Docs
Décrié par certains, qui y voient un renoncement à la souveraineté numérique, le cloud de confiance poursuit son développement. Jeudi 6 avril, le gouvernement français, à l’origine de ce label officiellement présenté il y a près de deux ans, a dévoilé deux “avancées importantes”.
Première annonce : une enveloppe de 23 millions d’euros pour financer trois projets de suites bureautiques collaboratives dans le cloud. L’objectif est de concevoir des offres souveraines, proposant tous les outils et les fonctionnalités nécessaires pour représenter une alternative crédible aux suites Microsoft 365 et Google Workspace.
Face à la puissance des géants américains, ces trois projets regroupent 18 partenaires autour de trois plateformes existantes de communication et de collaboration en entreprises, qui revendiquent déjà plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs : Wimi, Interstis et Jamespot. À leurs côtés, on retrouve notamment XWiki pour l’édition collaborative, 3DS Outscale pour l’hébergement des données, ou encore BlueMind pour les messageries mail.
Deuxième annonce : la liste des 21 start-up retenues pour bénéficier d’un dispositif d’accompagnement à la qualification SecNumCloud, délivrée par l’Anssi aux offres de cloud, logiciel ou d’infrastructures, justifiant d’un haut niveau de sécurité et d’une protection contre les lois extra-européennes – en particulier le Cloud Act américain. Seulement quatre entreprises françaises disposent, pour le moment, de ce sésame.
Plus d’une quarantaine de sociétés avaient candidaté pour bénéficier de ce dispositif piloté par Bpifrance. Face à ce “succès”, le gouvernement annonce qu’une deuxième relève va être organisée en juillet. Le budget initial de 3,5 millions d’euros sera ainsi doublé.
Présentée au printemps 2021, la stratégie du cloud de confiance comprend aussi un volet très controversé : les acteurs français ou européens ont la possibilité de nouer des partenariats avec des acteurs américains. Orange et Capgemini se sont ainsi associés à Microsoft. Et Thales à Google. Atos se serait, lui, rapproché d’Amazon. Ces offres sont attendues l’année prochaine. Mais des doutes demeurent sur leur capacité juridique à véritablement échapper au Cloud Act.
Rappelons ici qu’OVHCloud défend sa propre offre de cloud de confiance en « solo », tandis que Numspot, Créé par Docaposte, la filiale de services de confiance numérique du groupe La Poste, en partenariat avec Dassault Systèmes, Bouygues Telecom et la Banque des territoires, devrait débuter ses services au premier semestre 2023.
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Article écrit par Laurent CLIGNY